une meilleure coopération Benelux dans la lutte contre le commerce véreux de chiens
Le Parlement Benelux a adopté ce week-end une recommandation relative à la lutte contre le commerce véreux de chiens. Le texte invite les ministres des pays du Benelux concernés à renforcer la coopération et l’échange mutuel d’informations. Pour Mme Sabine Vermeulen (N-VA), membre du Parlement Benelux à l’origine de la recommandation, “la lutte contre le commerce illégal de chiens requiert une approche transfrontalière. Le renforcement de l’échange d’informations entre les pays du Benelux revêt une importance essentielle pour mettre au jour les opérations illégales et en poursuivre les auteurs.
Centrale de traçage Benelux
Mme Vermeulen estime insuffisant le système de gestion européen TRACES qui permet de suivre les mouvements de chiens vivants ayant fait l’objet d’une opération commerciale : en effet, “les vendeurs de chiens malhonnêtes peuvent se soustraire aux contrôles et falsifier des documents.” Selon une étude récente effectuée à la demande de la Commission européenne, le nombre de chiens vendus chaque mois entre les États membres de l’Union européenne est estimé à 46.000 alors que selon TRACES, ce chiffre n’aurait été que de 20.779 en 2014: la différence est énorme. “C’est pourquoi il est demandé aux pays du Benelux de mettre en place un système central indiquant dans quelles banques de données nationales est enregistré un numéro de puce. Ce système de traçage doit permettre de savoir de quel pays est issu un chien et par quels pays il est arrivé à sa destination finale. Le choix du mode d’enregistrement peut toujours être laissé au pays même. La mesure serait efficace sur le plan des coûts et pourrait faire une grande différence dans la lutte contre le commerce illégal de chiens. »
En meilleure place à l’ordre du jour
On distingue différentes problématiques graves dans le cadre du commerce illégal de chiens. Il s’agit du risque de propagation de la rage, de lacunes en matière de bien-être animal, de la fraude à la vaccination, aux documents d’identité et aux puces ainsi que d’une insuffisance de contrôle ou de coopération avec d’autres pays. Le Parlement Benelux considère dès lors que cette recommandation est absolument nécessaire pour faire en sorte que la lutte contre ces pratiques illégales occupe une place beaucoup plus en vue à l’agenda politique. Le Parlement Benelux a adopté la recommandation à l’unanimmité.