L’ambassadrice de Grande-Bretagne a traité du Brexit
Mme Alison ROSE, l’ambassadrice de Grande-Bretagne à Bruxelles, a réitéré la proposition de la première ministre Theresa May de prévoir un délai supplémentaire de 2 ans pour adoucir les effets du Brexit. Le Royaume-Uni ne fera certes plus partie alors de l’Union européenne, du Conseil européen ni du Parlement européen, mais ses relations avec l’Europe n’en seraient pas moins fondées sur les règles existantes concernant le marché unique, la libre circulation des personnes et la jurisprudence de la Cour de justice.
Il faudra mettre en place, à l’issue de cette période de transition, un nouveau partenariat qui se situerait à mi-chemin entre l’Espace économique européen (comme pour la Norvège) et l’accord de libre-échange traditionnel (comme l’accord CETA avec le Canada).
Selon le prof. HOFMANN (Robert Schuman Institute for European Affairs), la piste du CETA ne suffira pas dès lors que les services en seraient largement absents. Le Prof. Alexander MATTELAER (Institut Egmont), quant à lui, est d’avis que l’électeur britannique rejettera la piste norvégienne. Bien que le député Vincent VAN QUICKENBORNE soit partisan, comme l’ambassadrice, d’une solution intermédiaire, il craint que si la libre circulation des personnes n’y est pas inscrite, d’autres États membres de l’UE souhaiteront suivre cet exemple.
De g. à dr. sur la photo: Les professeurs Alexander Mattelaer et Herwig Hofmann ainsi que l’ambassadrice Alison Rose